La petite histoire des DEFAWE

Dans les années (liens): 1269 - 1344 - 1428 - 1475 - 1540 - 1562 - 1590 - 1645 - 1709 - 1830.

Dans le contexte de l'histoire de Belgique et de la principauté de Liège et des villages de (avec anecdotes) :

Villers le Temple -- Nandrin – Ellemelle – Abée/Scry
Tohogne -- Borlon – Hermalle et Clermont sous Huy
St George sur Meuse - Louveigné.  

Liège doit probablement son nom à un ruisseau, la Légia, dont le confluent avec la Meuse (l'actuelle place Saint Lambert) conserve des traces d'une occupation humaine dès la préhistoire, soit +ou- 200.000 ans sur les hauteurs de Ste Walburge et +ou- 5000 av. J.-C. traces d'un village primitif à l'emplacement de l'actuelle place St Lambert. 

Petite agglomération issue d'une villa gallo-romaine (2e siècle) et déjà dotée d'un oratoire, le site s'enrichit au VIIIe siècle d'une deuxième église, élevée à l'emplacement de l'assassinat, avant 705, de saint Lambert, évêque de Tongres-Maastricht; son successeur saint Hubert transféra le siège de l'évêché à Liège.

En 770, Charlemagne est à Liège pour y célébrer Pâques.

En 881, Liège est ravagée par les Normands. Le palais épiscopal, la cathédrale et la collégiale Saint Pierre sont détruits.

Investi de pouvoirs temporels par l'empereur Otton II, Notger (972-1008) fait de sa cité épiscopale la capitale d'une principauté ecclésiastique dépendant de l'Empire, construit une nouvelle cathédrale (Saint-Lambert), sept collégiales, deux grandes abbayes et une enceinte. Des marchands de plus en plus nombreux viennent se fixer dans le «quartier neuf» (Neuvice), proche de la Meuse, dans celui ceinturé en amont par un bras du fleuve (Vinâve d'Île) et même sur la rive droite (Outremeuse). Aux XI et XIIe siècles, Liège est célèbre pour ses écoles et ses artistes et, à partir de la fin du XIIIe siècle, par le combat démocratique de ses métiers. 

À l'ouest de la province, Huy, ancienne «bonne ville» et principale forteresse de la principauté, ce qui lui valut d'endurer de multiples sièges, s'enorgueillit d'avoir reçu la première charte de franchise de l'Empire (1066) et d'avoir su préserver ce que, avec sa spécialité, la poterie d'étain, elle considère comme ses quatre merveilles: son château devenu citadelle (1818), un pont d'origine médiévale, une fontaine dont la cuve date de 1406 et la rosace en gothique rayonnant de sa collégiale Notre-Dame. 

LE MOYEN AGE (900 - 1300/1400)

LE MONDE RURAL - L'AGRICULTURE : LES NOUVELLES TECHNIQUES

L'exploitation des grands domaines carolingiens, composés d'une vaste réserve seigneuriale et de petites tenures (parcelles de terre) pour les paysans, subit d'importantes modifications. Les corvées, effectuées par les paysans sur la réserve du seigneur, sont graduellement remplacées par le paiement d'une redevance. Les seigneurs, de leurs côté, engagent des travailleurs salariés pour exécuter les travaux indispensables. Le montant de la redevance, payée en pièces de monnaie, reste fixe. La dévaluation de l'argent réduit donc les revenus du seigneur.

Pour l'exploitation de la réserve, le seigneur fait généralement appel aux services d'un métayer. Ce dernier se voit, en échange, concéder une tenure. Les métayers tentent de faire de leur fonction une charge héréditaire, pour asseoir leur pouvoir.

A partir du XIIIème siècle, une nouvelle formule apparaît : le contrat d'affermage. Le seigneur renonce à l'exploitation directe du domaine, intenable financièrement. Il morcelle sa réserve et loue les parcelles aux paysans, qui paient leur loyer en nature ou en argent. La durée du contrat correspond initialement à la durée de vie du paysan ou de son épouse. Rapidement, cette durée est ramenée à quelques années. Le seigneur peut ainsi adapter le loyer à d'éventuelles dévaluations. Ces contrats à court terme sont moins favorables aux paysans, incertains de leur sort. En revanche, la plus-value de son travail reste la propriété du paysan; il peut se la réserver ou la vendre, ce qui stimule la production.

Entre le Xème et le début du XIVème siècle, la production de céréales est multipliée par deux. Cette augmentation est due à l'amélioration des techniques agricoles. Un système d'assolement triennal est appliqué : les terres cultivables sont divisées en trois parcelles. Chaque année, une parcelle reste en jachère. Sur la deuxième, on sème des céréales de printemps (avoine et orge) et sur la troisième, des céréales d'hiver (blé et seigle). Cette rotation appauvrit moins le sol et protège mieux le paysan contre une éventuelle mauvaise récolte.

Le blé est la céréale la plus chère. Il sert à faire le pain blanc, consommé surtout par les riches. Le pain de seigle est plus foncé, et nourrit les classes inférieures. Les plus pauvres mangent du pain noir, fait d'avoine et d'orge. La production croissante d'avoine permet de nourrir davantage de chevaux, utilisés pour tirer la charrue. 

Un nouveau type de charrue fait son apparition. Elle est équipée de roues et le soc est en fer. Elle creuse la terre plus profondément et possède un versoir qui retourne complètement la terre soulevée par le soc, aérant ainsi davantage le sillon. Un nouvel outil, la herse, brise et morcèle les mottes de terre labourée. Le cheval, plus maniable, remplace le bœuf pour tirer la charrue. Progressivement, l'énergie mécanique facilite la transformation du produit des récoltes, avec les moulins à vent et à eau, les pressoirs à huile et à vin.

Au moyen âge, la Belgique est productrice de vin. Les principales régions vinicoles sont : le Hageland (entre Louvain et Diest), la vallée de la Meuse avec ses affluents, la Sambre et le Houyoux, et l'Entre-Sambre-et-Meuse. Au XIIème siècle, le houblon est utilisé pour le brassage de la bière. Il était déjà connu comme plante médicinale.

Les plantes à usage industriel, comme celles servant à la teinture, sont cultivées à partir du XIIIème siècle, parallèlement au développement de l'industrie textile. L'industrie drapière, à base de laine, décline et on assiste à l'essor de la culture du lin.

Jusqu'au XIIème siècle, l'élevage se limite aux animaux de basse-cour. Le bétail ne survit pas à la disette de l'hiver. Les cultures fourragères ne se développent qu'au XIVème siècle. La base de l'alimentation de l'homme du moyen âge est composée de céréales, accompagnées exceptionnellement d'un complément de viande.

Le moyen âge connaît deux premières vagues de famine, en 1125 et 1195-97

LES PAYSANS

La différence juridique entre paysans libres et serfs se maintient tout au long du moyen âge. Certains paysans libres réussissent à étendre leurs possessions et à atteindre une certaine aisance, accompagnée d'une reconnaissance sociale locale. Toutefois, la position sociale de la majorité des paysans libres est, en pratique, fort comparable à celle des serfs, liés à la terre. En effet, les paysans libres sont soumis à la juridiction des grands propriétaires. Ils se voient imposer des charges, comme l'obligation de moudre le blé au moulin banal, moyennant redevance. Certains paysans libres se soumettent volontairement à un domaine appartenant au clergé. En s'acquittant de redevances restreintes, ils bénéficient d'une certaine protection, appréciée en ces temps troublés.

Les serf sont attachés à la terre et dépendent d'un seigneur. Ils doivent accomplir les corvées exigées par leur maître. Certaines de leurs obligations peuvent être rachetées par une taxe annuelle. Les charges des serfs sont encore alourdies par leur assujettissement à la juridiction du seigneur. D'autres services leur sont ainsi imposés.

Les paysans qui s'établissent sur les terres nouvellement exploitées sont, pour la plupart, attirés par la perspective d'une plus grande liberté. Ils sont parfois aussi libres que les citadins. Il devient de plus en plus malaisé pour le seigneur de maintenir la coutume du servage.

L'accroissement de la population oblige certains à se tourner vers d'autres secteurs que l'agriculture pour vivre. Ils cherchent d'autres sources de revenus. Ils louent leurs services à un seigneur pour le travail de ses terres, ou participent aux travaux de défrichage de nouvelles exploitations. D'autres émigrent vers l'Angleterre, l'Allemagne orientale, la Pologne ou la Roumanie. Un troisième groupe, enfin, cherche refuge dans les villes, qui ne cessent de croître jusqu'en 1300.

L'INDUSTRIE

Au moyen âge, la production drapière en Flandre devient une véritable industrie. Elle se concentre principalement dans les grandes villes (Gand, Bruges, Ypres). La laine provient à l'origine de la côte flamande, mais à partir du 12ème siècle, elle est importée d'Angleterre. De riches marchands-entrepreneurs vendent la matière première à des artisans qui la travaillent, puis rachètent le produit fini à des fins d'exportation. Le drap flamand est un produit de luxe, qui exige une grande spécialisation dans la répartition du travail. Les femmes filent la laine à domicile. Le tissage et le foulage se font en ateliers. Ces derniers se composent de quelques ouvriers, au service d'un maître d'atelier. Chaque travailleur a sa spécialité. Simples ouvriers au départ, les maître d'ateliers deviennent, au fil du temps, indépendants. Ils se groupent en corporations. L'objectif est d'éliminer la concurrence déloyale et d'établir des normes de qualité. La production est strictement réglementée, et freine parfois l'application d'innovations techniques.

Les difficultés politiques en Flandre et l'augmentation des salaires, obtenue par le peuple en 1302, ont permis aux villes brabançonnes de conquérir une part du marché extérieur. Elles réussissent aussi souvent à lancer de meilleurs produits sur le marché. Pourtant, l'industrie brabançonne n'échappera pas non plus au déclin du 14ème siècle. La cause en est le développement de l'industrie textile à l'étranger. L'Angleterre veut, par exemple, favoriser sa propre industrie par des mesures fiscales. La production d'étoffes plus légères et moins chères, par contre, se porte bien. Ce sont les petites villes, flamandes ou brabançonnes, et les campagnes qui se spécialisent dans cette activité. Les grandes villes tentent de s'opposer à la production des villages drapiers. La culture et l'exploitation du lin s'installe dans les villages et les petites villes. Au 14ème siècle, les grandes villes se tournent également vers ce secteur. Elles se spécialisent dans le linge fin de table, dont les coûts salariaux sont moindres.

L'industrie métallurgique est fortement implantée dans la région de la Meuse. Ce développement est partiellement dû à la présence de gisements de minerais de fer et de zinc. Dinant est réputée pour son travail du laiton (la dinanderie), un alliage de cuivre et de zinc. Au 11ème siècle, les techniques sidérurgiques ne sont pas pleinement développées, et la production de fer reste limitée. Les hauts fourneaux n'apparaissent qu'au 14ème siècle. L'industrie des armes connaît alors un essor. La production croissante de fer permet de fabriquer des armes plus performantes, comme les canons, par exemple. Le fer est produit dans les campagnes, puis transporté vers les villes, où les objets sont fabriqués.

L'ÉMANCIPATION DES VILLES, LA NAISSANCE DES GRANDES VILLES

A partir du Xème siècle, on assiste au développement de noyaux urbains, principalement dans le pays mosan et le comté de Flandre. Ce sont les lieux choisis par les artisans pour s'établir, et où les marchands font commerce de leurs produits. Les villes se situent généralement à la côte ou le long des rivières. Il s'agit d'endroits d'accès aisé, desservis par les voies de communication naturelles que sont la mer et les cours d'eau.

A l'ouest, Bruges, Gand, Ypres et Tournai deviennent des centres urbains. En pays mosan, Huy, Namur, Dinant et Liège se développent à partir de leur noyau carolingien. L'urbanisation de la moyenne Belgique est plus lente, seule Nivelles présente au Xème siècle un caractère urbain. Situées plus à l'intérieur du pays, les autres villes brabançonnes, Bruxelles, Louvain, Malines, attendent la fin du Xème siècle pour s'étendre. A cette époque, les affluents de l'Escaut sont navigables et le trafic commercial entre la Meuse et le Rhin augmente.

Dans la seconde moitié du Xème siècle, afin de favoriser le commerce, les comtes de Flandre autorisent certaines villes à tenir des marchés. De nouvelles cités naissent à l'initiative des suzerains. En 1163, le comte Philippe d'Alsace ordonne la construction de nouveaux ports, comme Damme et Nieuport. Les ducs de Brabant sont à l'origine de la création de Tirlemont, Léau, Lierre, Zichem, Vilvorde, Aarschot et Diest. Leur but est avant tout stratégique. Aux environs de 1100, d'autres centres urbains, appartenant à des domaines situés en Wallonie, se développent : Mons, Binche, Gembloux et Fosses-la-Ville.

Les habitants des villes reçoivent du suzerain certaines libertés. La ville détermine les bénéficiaires de ces privilèges, via l'attribution du droit de bourgeoisie. Les franchises sont consignées par écrit dans une charte. La plus ancienne date de 1066. C'est la charte accordée à la ville de Huy par le prince-évêque de Liège, Théoduin.

Aux alentours de 1100, de nombreuses villes construisent leur première enceinte. Jusqu'en 1300, l'essor des villes est alimenté par une conjoncture économique favorable. Une deuxième enceinte s'avère nécessaire. Cette expansion est freinée au XIVème siècle par de nombreuses crises et épidémies de peste. Le nombre de citadins stagne ou recule. La plupart des villes ne retrouvent leur niveau de population de l'an 1300 qu'au XIXème siècle.

LE COMMERCE

Au XIème siècle, la nature même des marchandises subit graduellement un profond changement. A l'origine, les échanges portent essentiellement sur un volume restreint de produits luxueux et chers. Ces produits cèdent la place à des biens de consommation de première nécessité, et le volume des échanges augmente. Le commerce à longue distance concerne la laine, le sel, les céréales, le poisson et le bois.

Le développement de l'industrie drapière flamande crée un courant commercial important. Les commerçants flamands commencent par vendre eux-mêmes leurs draps à l'étranger. En Angleterre, ils échangent les draps contre la laine. De la mer baltique, ils ramènent non seulement du bois, des céréales, du poisson, mais aussi de l'ambre, de la cire et des fourrures. Les marchands fréquentent également les marchés aux grains et au vin du nord de la France, et surtout les foires annuelles en Champagne. Là se nouent des contacts avec les marchands du nord de l'Italie, lesquels ont établi des liens commerciaux avec l'orient. En vue de favoriser le commerce, les comtes de Flandre instaurent également un cycle de foires annuelles, organisé en fonction des foires champenoises. Les Flamands prennent aussi la mer pour rallier Bordeaux et La Rochelle, où ils s'approvisionnent respectivement en sel et en vin.

Le commerce avec la Rhénanie est florissant. De fluvial, il devient terrestre, au fil du temps. L'axe routier traverse le Brabant et la croissance du trafic favorise le développement économique de la région. Les villes wallonnes participent également au commerce international, mais leur importance reste limitée, à l'exception de Tournai.

A la fin du XIIIème siècle, l'exportation drapière de la Flandre décline et les marchands flamands perdent le contrôle des échanges. Les marchands étrangers viennent directement s'approvisionner dans les ports flamands. De par leur situation géographique centrale, les Pays-Bas restent toutefois un carrefour du commerce international. Les foires annuelles sont délaissées et le commerce avec le sud de l'Europe (principalement avec l'Italie) se fait par voie maritime. Bruges devient le port de transit du commerce entre la méditerranée et la mer baltique. Les Italiens apportent alun, pigments, soies et épices, qu'ils échangent contre des produits du nord de l'Europe. Les Espagnols fournissent la laine qui permet à la Flandre de produire de nouveaux draps moins chers.

A partir du XIVème siècle, Anvers intensifie sa concurrence avec Bruges, profitant de la production drapière croissante en Brabant et des difficultés politiques du comté de Flandre. Anvers s'approprie le marché de la laine anglaise et attire les marchands allemands et italiens. Les ducs de Brabant stimulent le développement des ports en octroyant des privilèges aux marchands étrangers.

Dès le XIIème siècle, les marchands de différentes villes, regroupés en fonction de la région avec laquelle ils font du commerce, s'associent en hanse. Il est plus simple, pour un groupement, de prévenir les risques du commerce et de recevoir une garantie de protection de la part d'autorités étrangères.

Il arrive qu'un seigneur confisque des biens en provenance d'une région déterminée pour obliger un débiteur, originaire de cette région, à payer ses dettes. Un responsable de la hanse tente alors de régler le litige.

Les marchands qui fréquentent les foires annuelles de Champagne forment la hanse des "XVII villes", qui en comprend, en fait, plus que dix-sept.

Les marchands drapiers de Bruges, Ypres, Tournai et autres villes moins importantes, qui font commerce avec l'Angleterre, forment la hanse flamande de Londres.

Les marchands gantois qui font commerce avec la Rhénanie sont aussi réunis en hanse. Ils tentent de monopoliser le marché rhénan en obligeant les autres commerçants à adhérer à leur association marchande, mais le comte de Flandre met un frein à cette pratique.

La Flandre entretient des relations commerciales avec les ports de la mer baltique via la hanse teutonique. Les villes membres de la Hanse sont appelées villes hanséatiques. C'est le cas de Bruges.

A partir de la deuxième moitié du XIème siècle, la Flandre instaure un cycle de foires annuelles. Elles se tiennent à Lille, Messines, Torhout, Ypres et Bruges, entre mars et octobre, et durent trente jours. Très tôt, les villes de Gand, Namur, Mons, Huy, Visé et Tournai organisent, elles aussi, d'importantes foires commerciales.

Les foires se clôturent par une période de quatre jours, durant laquelle se paient les achats. Le crédit moderne voit ainsi le jour, avec la lettre de change, promesse écrite de paiement lors d'une foire ultérieure.

L'administration urbaine et la jurisprudence.

En matière d'administration et de juridiction, les villes s'émancipent par rapport à leur seigneur. A partir du XIème siècle, franchises et privilèges sont définis par écrit, dans une charte.

La juridiction est exercée par le collège échevinal. Les échevins appartiennent à la classe dominante : le patriciat. Ils sont désignés par le prince et représentent son autorité dans les villes. Ils sont, dans un premier temps, nommés à vie. Par la suite, le conseil est renouvelé chaque année. Mais la cooptation permet de contourner le système, en "repêchant" certaines personnes.

Chaque citadin peut obtenir le "droit de bourgeoisie", en achetant un terrain dans la cité, ou en séjournant un an et un jour en ville. Mais tous les "bourgeois" (habitant d'un bourg ou d'une cité) ne sont pas égaux devant la loi : dans un acte judiciaire ou civil, la déclaration d'un simple bourgeois a moins de valeur que celle d'un patricien.

Les limites de la juridiction ne correspondent pas toujours au territoire géographique. Afin d'étendre l'autorité de leur ville, les échevins tentent de placer certains territoires ruraux sous leur compétence. A l'inverse, certains territoires, dans l'enceinte, se soustraient à l'autorité des échevins, et dépendent d'une abbaye, comme à Gand.

L'administration des ville du Brabant et de la principauté de Liège est assurée par un "conseil des jurés". Ses membres sont élus parmi les bourgeois de la ville. Les métiers tentent, par cette voie, de participer à la gestion. Dans le Brabant, le conseil doit rapidement partager le pouvoir avec les échevins. Dans les cités liégeoises du XIVème siècle, les conseils supplantent progressivement les échevins. Dans les autres villes wallonnes, ce phénomène se produit soit plus tard, soit d'une manière moins marquée. En Flandre, de tels conseils n'existent pas, l'administration de la ville est entre les mains des échevins. Toutefois, en 1302, les métiers obtiennent d'être représentés au collège échevinal.

LES GRANDES PRINCIPAUTES FEODALES

La principauté de Liège, la principauté de Stavelot-Malmedy et le duché de Limbourg (actuellement pays de Herve)

Initialement, les territoires de la seigneurie de Liège forment une mosaïque. En 980, l'évêque Notger est investi par l'empereur germanique du pouvoir temporel. Au XIe siècle, les évêques sont généralement désignés par l'empereur. Au XIIe siècle, le choix de l'évêque est confié au chapitre cathédral. La puissance de Liège s'étend, le Hainaut devient son fief. Au XIIIe siècle, le Brabant annexe le duché de Limbourg (l'actuel pays de Herve) et soumet la principauté à une forte pression, Liège faisant écran entre le Brabant et le territoire nouvellement conquis. En 1366, Liège soumet le comté de Looz (l'actuelle province de Limbourg), qui fera partie de son territoire jusqu'au XVIIIe siècle.

Aux Xe et XIe siècles, le pouvoir est exercé par le seigneur évêque et le chapitre, également composé de nobles. La bourgeoisie s'oppose à cette mainmise. En 1066, Huy reçoit bien une charte, mais la situation ne s'améliore guère, et la ville de Liège doit attendre le deuxième quart du XIIe siècle avant qu'un "conseil de la cité" puisse participer à la prise de décisions. Les membres de ce conseil sont issus du patriciat, la caste des riches marchands. La situation devient plus tendue lorsque le peuple, principalement les artisans, exige également une participation à l'administration de la commune.

En 1255, la guerre civile éclate et permet aux patriciens de conforter leur position. Les échos de la victoire des éperons d'or parviennent à Liège et donnent un coup de fouet à la lutte sociale. Les artisans sont admis au conseil. En 1312, les patriciens essaient de reprendre le pouvoir, mais ils sont massacrés. Le nouvel évêque essaie à son tour de reconquérir sa part de pouvoir. Sa tentative échoue et la paix de Fexhe est signée. Le pouvoir est partagé entre l'évêque et le "sens du pays". Cette assemblée représentative regroupe la noblesse, le clergé et les villes. Les artisans y sont prépondérants.

Les princes-évêques acceptent difficilement l'affaiblissement de leurs pouvoirs. Leurs agissements provoquent une rébellion, qui ne sera domptée qu'avec l'aide du duc de Bourgogne, Jean sans Peur, en 1408. Cette intervention induit une forte influence bourguignonne dans la principauté. Quelques années plus tard, l' assemblée représentative des états est rétablie dans ses droits, mais l'élection directe de ses membres est remplacée par une procédure par paliers. Le pouvoir de l'empereur germanique est, entre-temps, devenu purement théorique. Liège est, de fait, un état indépendant, qui se tourne progressivement vers la France à partir du XIIIe siècle.

Un prince-abbé est à la tête de la principauté de Stavelot-Malmedy, véritable petit état qui rassemble les deux monastères. Sa puissance est comparable à celle du prince-évêque de Liège. Dans son administration et sa jurisprudence, le prince-abbé doit tenir compte des échevins et du conseil provincial. La principauté, à l'origine très peu peuplée, naît de l'administration conjointe des abbayes de Stavelot et de Malmedy. Elle connaît son apogée au XIIe siècle, sous l'autorité de Wibald. Les principautés de Liège et de Stavelot-Malmedy resteront indépendantes jusqu'en 1794.

Le duché moyenâgeux du Limbourg occupe le territoire de l'actuel pays de Herve. En 1288, il est liée au Brabant par une union personnelle. Le duché conserve ses institutions propres mais doit se soumettre à une certaine tutelle du conseil du Brabant.

LE COMTE DE NAMUR

Le comté de Namur est une seigneurie de seconde importance, cernée de puissants voisins. Jusqu'au 12ème siècle, ces derniers convoitent sans relâche le territoire namurois. Le comté se voit obligé de céder la ville commerciale et industrielle de Dinant aux évêques de Liège. Sous Henri l'Aveugle (1139-1196), les comtés de Namur et de Luxembourg sont temporairement réunis. Lors de la dissolution de cette union, Namur perd La Roche et Durbuy. En outre, la région passe sous l'autorité d'une branche de la maison de Hainaut. En 1263, Gui de Dampierre, comte de Flandre, entre en possession du comté de Namur, qu'il offre à son fils cadet, Jean de Namur.

Namur est une seigneurie, dans le véritable sens du terme. Les possessions personnelles du comte sont fort étendues. Les centres urbains, les puissantes abbayes et la grande noblesse sont pratiquement absents, ce qui laisse au comte toute liberté pour exercer son autorité. Aucune charte constitutionnelle ou organisation représentative des Etats ne morcèle la puissance du comte de Namur.

LE DUCHÉ DE LUXEMBOURG ET LE DUCHÉ DE BOUILLON

Le duché de Luxembourg s'est développé autour d'un centre, constitué d'un château fort et de quelques domaines sur la Sûre et l'Alzette. Progressivement, le Luxembourg établit une tutelle sur les abbayes de Stavelot et d'Echternach. A l'origine, les territoires sont essentiellement centrés sur la région de la Moselle. La situation se modifie lorsque, au XIIème siècle, Henri l'Aveugle établit une union temporaire avec le comté de Namur. A la dissolution de cette union, le Luxembourg obtient les comtés de La Roche et de Durbuy, et hérite ensuite du comté d'Arlon, réunissant ainsi les deux territoires principaux. En 1312, Henri VII devient empereur germanique. Il s'appuie sur ce titre pour affermir la puissance de sa famille.

En 1354, le comté de Luxembourg devient duché. En 1364, le duc Wenceslas achète le comté de Chiny. Cet important comté est situé sur la Semois. Les ducs de Luxembourg ajoutent donc à leur titre celui de comte de Chiny.

La duchesse Elisabeth de Görlitz s'allie à deux reprises, par le mariage, à la maison de Bourgogne. Elle désigne Philippe le Bon comme successeur, rattachant ainsi définitivement le Luxembourg à la Bourgogne, en 1451.

Le Luxembourg moyenâgeux n'est pas une région riche. Son territoire est entièrement couvert par la forêt d'Ardenne et n'offre aucune matière première. La densité de population est faible; le commerce et l'industrie peu développés. Son importance lui vient de sa position stratégique entre la France et l'Allemagne.

Le duché de Bouillon ne fait pas partie du duché de Luxembourg. Godefroid de Bouillon cède ses terres au prince-évêque de Liège, lors de son départ pour la première croisade, en 1096. Le duché reconquiert, au fil du temps, son indépendance. Ce n'est qu'en 1815 qu'il est rattaché au Royaume-Uni des Pays-Bas.

LE COMTE DE LOOZ  
(actuelle province de Limbourg)

Le territoire du comté de Looz correspond environ à celui de l'actuelle province de Limbourg. Le comté naît, au IXème siècle, de la fusion d'un certain nombre de "pagi" (unités administratives composant le comté).

Les comtes sont les fidèles seigneurs de guerre de l'empereur, mais restent étrangers au développement économique du territoire. En outre, la puissance comtale est limitée par le droit d'immunité des chapitres et des abbayes. Les relations féodales sont d'une extrême complexité, car les vassalités territoriale et juridique ne coïncident pas toujours.

La succession du comte Louis IV donne lieu à une querelle, réglée en 1366 par l'annexion du comté par la principauté de Liège. Le sort du comté de Looz est dès lors lié à celui de la principauté, même s'il conserve son propre système juridique. 

En 1269, il est mentionné le nom d'un Gérard De Fawe dans les registres de l'abbaye du Val Saint Lambert. 

Le 11 juin 1304 (le jour de la Saint Barnabé): Rasses (Erasme), de Warfusée (Warfesees) et de Héripont, chevalier, reconnaît devoir à l’abbé et au monastère du Val-Saint-Lambert, pour quatre bonniers de terre situés près du manoir de feu Henri de Sechfau (Sept-Fawes, dép. La Neuville en Condroz) un setier d’épautre, mesure de Huy, et quatre deniers de cens par chaque bonnier ; il reconnaît qu’il lui est interdit de construire une maison (maisonnier), ou bâtir (chestechier) sur ces quatre bonniers, qui meuvent de la cour de la Rimière (dép. de la Neuville en Condroz). 

Le 1er avril 1307 Villers le Temple est cédé aux Chevaliers de Malte, après la suppression des Templiers.

Le 26 novembre 1326: Radoul de Flémale fait relief comme mari de Jehanne de Sefaus (Sefawe), fille du seigneur de Cleirmont. (Seigneurie de Pas-Saint-Martin dépendance de Horion-Hozémont, 6 km au Nord de Clermont sous Huy). 

Le moyen âge tardif (entre 1300 et 1500) voit le problème de la famine et de la sous-alimentation acquérir une dimension structurelle. Une période de disette chronique, conséquence de la surpopulation, commence en 1316-17. Mises dans l'impossibilité de reconstituer leurs réserves, les classes les plus pauvres subissent les conséquences de la malnutrition.

Le pain constitue la base de l'alimentation moyenâgeuse. Le blé est une denrée que seule la classe supérieure peut s'offrir. Le peuple se nourrit de pain d'épeautre ou de seigle. En temps normal, une famille consacre la moitié de ses revenus à l'achat de pain. Lorsque les prix grimpent en flèche, les conséquences sont lourdes à supporter pour une famille moyenne.

La malnutrition affaiblit considérablement l'organisme. L'individu résiste mal aux attaques infectieuses. Ainsi s'expliquent les terribles ravages de la peste, en Belgique, comme dans le reste de l'Europe.

En 1348, la peste frappe à nouveau. La population, affaiblie par l'état de disette permanent, résiste mal à la maladie. Au moyen âge tardif (entre 1300 et 1500), presque chaque génération est confrontée à une grande épidémie de peste. Le fléau décime villes et villages. Certaines localités perdent le cinquième voire le tiers de leurs habitants. A Binche, c'est la moitié de la ville qui succombe, victime de la peste, entre 1400 et 1401.

La peste est causée par un bacille, véhiculé par la puce du rat. Les rats sont attirés par les ordures et les déchets déversés à ciel ouvert, plus particulièrement dans les rues des cités. L'air de la ville empeste la pourriture et le cadavre. Ce manque total d'hygiène favorise, naturellement, la propagation de l'épidémie.

On observe deux formes de peste. La peste pulmonaire ne dure qu'un à trois jours et se termine irrémédiablement par la mort. La peste bubonique provoque chez la victime l'apparition de bubons, et lui laisse une chance de survie.

Pour l'homme du moyen âge, la peste est un châtiment de Dieu. Certains s'infligent des flagellations expiatoires et publiques. D'autres préfèrent accuser les Juifs d'avoir empoisonné l'eau. Des persécutions officielles sont organisées, comme en Brabant, en Hainaut et au Luxembourg (1350).

La présence obsessionnelle de la mort marque, bien entendu, profondément les mentalités. L'angoisse du trépas s'exprime dans l'art et la culture, se traduisant par exemple en danses macabres et autres représentations évocatrices.

Selon un acte du 20 avril 1344, Jean de Sechfau (de Septfawe), chanoine de Saint-Servais à Maastricht, renonce, au profit d'Ombret, à ses droits sur un pressoir "pressorii sive torcularii" installé dans le domaine de Flône. 

Le 12 décembre 1350  dans une charte donnée à Saint-Georges, il est mentionné :

l’official de Liège fait savoir que le mayeur et les échevins de Warfusée ont mis les exécuteurs testamentaires de Gérard d’Ocha in en possession de la rente léguée par le chanoine " au mandé " du chapitre de l’église Saint-Lambert : parmi une longue liste de biens fonciers : …en terroir de Yernaw, movans del signeur de Warfezées … item trois stiers gisans sour quatre v.gr (verges grandes) de terre sor le tiege de Aventpont al marle, deleis le terre Wilheaume de Septfaw

En 1361 Thomas Corbeau de Villers (aux Tours) pris le nom de Thomas Corbéal d'Anthisnes dit de Fawe, il a été haut Avoué d'Anthisne (déjà le 25 mai 1292 Jean 1, Duc de Brabant qui avait conquis le Duché de Limbourg, accorda la Haute Avouerie à son fidèle chevalier Thomas d'Antine), il était également Châtelain de Logne, Podestat des troupes du prince de Stavelot en 1363 et Seigneur de la Heid en 1392, son épouse était Hélène de Rocour.  

Le 02 novembre 1363, il est mentionné le nom d'un Renard de Sept-Fawes ou Renars del Seyfaw (Seyfaw hameau en partie sur Rotheux et en partie sur Neuville, soit actuellement Neupré), dans la  charte 629 et 633 de l'abbaye du Val-Saint-Lambert qui concerne La Seigneurie et Comté d'Esneux "Le mayeur et les échevins d'Esneux confirment une cession de terrains près de Moges (lieu dit de Rotheux) faite antérieurement à Renard de Sept-Fawes par Gérard d'Argenteau, chevalier et seigneur d'Esneux, et sa femme Philippote de Houffalise".-------

A tous cheaus qui ces présentes lettres vieront et orant li maires et 1i eschevins Dasteneur (Esneux) salut et cognissanche de veriteit. Sachent tuit que pardevant nos si que pardevant haute court et justiche vient en propre persone pour chu affaire qui chi apreit sensiet, Renars del Seyfaw.

Et la requist li dis Renars a Johan le Mulnier maires et esehevin Dasteneur quilh sommonist nos les autres eschevins dedit lieu et que recordesiens et raportesiens queis biens et hiretages ilh Renars tenoit, avoit et possidoit en notre dicte hateur et justiche gisans en lieu condist entre Moige et le Seyfaw (Moges, lieu dit de Rotheux. Seyfaw, hameau en partie sur Rotheux et en partie sur Neuville), et commaint ilh les avoit acquis le temps passeit a nostre tres chier et ameit signeur monsangueur Gerar Dargenteal, sigeur Dasteneur, jadit chevalir, et tout chu que nos en salvins et wardins Et nos le eschevins sor ce somons par mostre dit maiour et diligemment conseilhiez, rapportammes et recordammes sor les hiretages meismes desous declareis par plaine siense de nos tous et sains nul debat, et en le presenche de valhant homme et sage monsangneur Frambaxh de Brue, chevalir, castelains de Sprimont, avoec grant planteit des hommes de fief de pays a savoir Johan Vachot de Honirs (Hony), Hannocton de Lincheez (Lincé), Lambruche de Honirs, Lambiers Dandumont (d' Andoumont) et de plusseurs autres, et aussi le salvons nos de nos et de nos devaintains que on jour, qui passeis est, comparurent par devant nos en court li jadis monsangneur Gerars Dargenteal, madame Philippe de Huffalize, sa chiere compaigne et espouse, et Radus de Colonster si que mambours a madame devant dicte adont livreit par nostre ensengnement dune part, et Renars del Seyfaw dessus dit dautre part. Et la furent li devant dis messires Gerars Dargenteal, madame sa femme et Radus ses mambours si conselhies quil de leurs propres volonteis et par une main donnarent a tenir deaus hiretablement et perpetuelement a trechens pardevant nos si comme par leur haute court a dit Renars del Seyfaw tous les bins et hiretages, terres et preis dessus dis gisant entre Moyge (Moges) le Seyfaw ensi que chis hiretages sextendent del albeal (lieu-dit) que nos wardons comme hauteur que tier est stisant sor le coron dele stanche de vivir condist Hannelet en alant contremont a lingne jusques al tier ou bonne que nos wardons et qui joint a une demey bonir de terre qui fut Hannet de Thier, et chimeismes demey bonir fait desevranche la encontre de le evesqueit de Liege et de la dicte terre Dasteneur, liqueis abbeaus tier ou bonne dessus dis lingnint lun a lautre font desevranche entre les hiretages que Wautir de Moyge tient en fief de sigeur Dasteneur et les hiretages desoire nomeis que li dis Renars tient hiretablement de sigeur et damme Dasteneur devant dis; ........ parmi (en échange de, au moyen de) dois stirs davaine mesure Dasteneur bon paiement et loyal que li dis Renars ou si hoirs pares li en doient et devront a leur cost, frast et despens rendre, paiier et delivreir sor le casteal a Asteneur chascun an hiretablement dedens le jour de le fieste sainct Andrir lopstle. 

Suivent les noms des témoins, Johan Vachot de Honires, Johan Joveneaz, Ernotte li fyveis, maistre Lambert li cherpentirs, Anseal Puffrin et Hannes Hannekar de Fechereul (Fechereux). ... 

... Che fut fait et recordeit lan delle nativité nostre sigeur mil trois cens sissante et trois, lendemain de la feste Toussains.

En 1374, il est signalé que Louis de Moges dit de Sechfawe, écuyer , qui avait combattu pour le compte de Robert de Namur, avait été fait prisonnier à la bataille de Bäsweiler, il avait épousé Ailid de Dommartin d'Abée dite de Villers (Temple) en Condroz, il eut 2 fils et une fille.

Les de Moge de SeptFawes descendent, d'après Hemricourt, de sire Rasse III de Warfusée , chevalier, et de sa seconde femme Juette, fille de sire Guillaume de Waroux, de ce second mariage naîtront dix enfants (idem pour le premier mariage) dont le troisième est Libert de Moges dit de Sefawe, écuyer, qui épousa la fille de Gilles de Neufville. De se mariage naîtront Louis de Moges dit de Sechfawe cité ci-dessus, et Guillaume de Moges dit de Sechfawe, ainsi que Raes de Sefawe (ou Rasses de Moges dit de Sechfawe) dont un des enfants est Libert cité ci-dessous.
Dans le blason de Rasse, seigneur de Waroux, en 1468 il y a également un semé de fleur de lis. (Voir blason Louis de Septfawe)

Le 12 février 1394, il est mentionné dans les archives du Val Notre-Dame (A.E.H) qu'il y a un sceau rond de 18 mm de diamètre en cire verte représentant un écu à un lion; à une cotice brochant appartenant à Libier (Libert?) de Septfaws, maire de la Haute Cour de Justice de Nandrin. Et en 1404 Libert de Sechfawe relève la maison de Beuamont lez Nandrin.

En 1396 il est cité un Jean de Sefawe fils de Renard Malquerant d'Abée et de N. de Sefawe.

Les ducs de Bourgogne.

Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, épouse en 1369 Marguerite de Male, fille du comte de Flandre, Louis de Male. A la mort de ce dernier, en 1384, Philippe le Hardi devient comte de Flandre. La révolte gronde depuis des années à Gand. Le nouveau comte se montre habile diplomate et signe avec la ville une paix autorisant les deux parties à sauver la face.

Philippe le Hardi mène une double politique. En tant que frère du roi de France, il désire maintenir le rôle important qu'il joue sur la scène politique française. D'autre part, en tant que duc de Bourgogne, il cherche à augmenter sa puissance territoriale. Il tente de détourner les Flamands de leur sympathie pour l'Angleterre, en veillant toutefois à sauvegarder les relations commerciales des marchands avec Londres.

Il étend son influence sur les autres principautés. Il obtient, pour son second fils, Antoine, la promesse de la duchesse Jeanne de Brabant, sans descendance, d'en faire son héritier. En 1385, il marie sa fille Marguerite, et son fils Jean sans Peur, respectivement au fils et à la fille du comte de Hainaut-Hollande. Ces étapes préparent la future unité territoriale des Pays-Bas.

Philippe le Hardi renforce le pouvoir central de la maison de Bourgogne. Tout en maintenant les institutions locales, il leur impose une autorité de tutelle. Il établit à Lille une chambre des comptes, dont le rôle est centraliser la gestion financière. La chambre du conseil de la même ville devient une cour d'appel, révisant les jugements des tribunaux locaux et urbains. Le "conseil de la cour" des ducs de Bourgogne, présidé par un chancelier, assume progressivement le gouvernement de l'ensemble des territoires ducaux. Le cadre institutionnel ainsi mis en place limite les pouvoirs régionaux.

Au XVe siècle, toutes les régions de l'actuelle Belgique passent sous l'autorité des ducs de Bourgogne, à l'exception de la principauté de Liège. Les ducs limitent les pouvoirs des grandes villes flamandes. Ils créent des institutions chapeautant l'administration et la justice, mais les régions préservent pour une grande part leur autonomie.

Jean sans Peur (Flandre, Bourgogne 1405-1419) et Antoine (Brabant, 1405-1415)

Le duc Jean sans Peur, tout comme son père Philippe le Hardi, veut renforcer les institutions centrales et le pouvoir princier. Il tente d'annuler l'influence des villes. Un des principaux instruments de cette politique est le contrôle des impôts. Le duc persuade les villes de verser un pourcentage des impôts indirects au Trésor public. Seule la ville de Gand ne souscrit pas au projet. Le fonctionnement de la chambre du conseil (cour d'appel suprême) et de la cour des comptes (instance financière centrale) est amélioré. A la demande des néerlandophones, la chambre du conseil est transférée de Lille à Gand, mais la principale langue véhiculaire reste le français.

Jean sans Peur essaie d'étendre son influence aux états voisins. Son frère Antoine règne sur le Brabant. Il réorganise sa cour selon le modèle bourguignon et établit également une cour des comtes centralisatrice à Bruxelles. Après la mort d'Antoine, Jean sans Peur veut obtenir la régence, mais les États brabançons contrecarrent ses plans. Il réussit toutefois à étendre sa tutelle sur Liège. Enfin, il entretient de bonnes relations avec son beau-frère, Guillaume de Hainaut-Hollande.

Le duc veille également à consolider sa position à la cour de France, position dont il retire des revenus complémentaires. Nonobstant les tensions franco-anglaises, Jean sans Peur laisse au comté de Flandre la liberté d'établir les relations de son choix avec l'Angleterre.

En 1419, le duc Jean sans Peur est assassiné par ses ennemis français.

L'unification sous Philippe le Bon (1419-1467)

C'est à Philippe le Bon que revient le titre d'unificateur des Pays-Bas. Dès le début, il se propose d'étendre son influence sur les régions néerlandaises. Pour atteindre cet objectif, il espère pouvoir faire appel à son neveu Jean IV, duc de Brabant. Jean IV a épousé Jacqueline de Bavière, comtesse de Hainaut-Hollande-Zélande.

Toutefois, ces relations familiales ne suffisent pas à garantir le contrôle de l'autorité bourguignonne. Les États de Brabant, craignant pour leur autonomie, tentent par tous les moyens de contrecarrer les plans de Philippe le Bon. En 1420, Jacqueline de Bavière se sépare de Jean IV et se remarie avec un prince anglais. Ce dernier espère devenir le nouveau comte de Hainaut-Hollande-Zélande. En 1425, il lance ses troupes dans la conquête, mais son armée est défaite, et il se retire en Angleterre. En 1428, Philippe le Bon oblige Jacqueline de Bavière, comtesse de Hainaut-Hollande-Zélande, à le reconnaître comme héritier. A la mort de Jacqueline, en 1436, ces trois comtés sont annexés à la maison de Bourgogne.

Entre-temps, Jean IV de Brabant meurt, en 1427, et son frère Philippe de Saint-Pol lui succède. Il meurt à son tour, en 1430, sans descendance. Parmi les différents candidats à la succession, les États brabançons donnent la préférence à Philippe le Bon, venu auprès d'eux plaider sa cause.

Dès 1420, le comte Jean III de Namur, sans héritier, vend ses droits à Philippe le Bon. A la mort du comte, en 1429, Namur rejoint les possessions de la maison de Bourgogne. En 1441, Elisabeth de Görltiz, duchesse de Luxembourg, fait de Philippe le Bon son successeur. A la mort de la duchesse, en 1451, le Luxembourg s'ajoute à la liste de ses Etats. A cette date, toutes les régions belges, à l'exception de la principauté de Liège, sont réunies sous l'autorité d'un seul souverain.

La politique étrangère de Philippe le Bon (1419-1467)

Contrairement à son père, Jean sans Peur, Philippe le Bon n'a plus guère d'espoir d'accéder au trône de France. Il ambitionne alors de jouer le premier rôle au niveau européen. Il cherche à régner sur le plus grand nombre de territoires possible. Pour montrer que sa puissance égale celle des rois, Philippe le Bon crée l'ordre de la Toison d'or. Son autorité grandissante inquiète ses voisins français et allemands. En outre, son règne coïncide avec la guerre de Cent Ans, qui oppose l'Angleterre à la France.

Philippe le Bon est partisan d'une politique de paix et il espère réconcilier les deux parties, sans succès. Pris dans l'étau franco-allemand, il se voit contraint, par le traité d'Arras en 1435, de soutenir les Français face aux Anglais. En échange, Philippe le Bon est déchargé des obligations qui incombent à tout vassal du roi de France. Sa puissance européenne est, de ce fait, explicitement reconnue.

Malgré le traité d'Arras, Philippe le Bon réussit à sauvegarder les relations économiques que ses fiefs entretiennent avec l'Angleterre, et à conclure quelques accords commerciaux. En 1440, la maison de Bourgogne est en paix avec ses voisins. La position de Philippe le Bon est unanimement reconnue. Le titre de roi, consécration de sa politique, lui sera refusé par l'empereur germanique, qui craint trop la puissance de Philippe pour accéder à sa demande.

L'histoire du moyen âge est parsemée de guerres et de batailles, mais, à partir de la période bourguignonne, les conflits s'éternisent. Seule la période entre 1440 et 1470 marque une pause dans le flot ininterrompu de violence militaire. Ces guerres interminables commencent à peser lourdement sur la population.

Ce n'est pas tant le nombre de victimes, tombées sur le champ de bataille, qui est en cause. Les armées, en effet, sont composées de nobles et de mercenaires. Mais lorsque une armée en campagne installe ses campements, elle réquisitionne le grain et le bétail. Les moissons sont souvent détruites par les troupes. Les paysans, réquisitionnés pour l'édification de fortifications militaires, doivent délaisser leurs champs. Les récoltes en souffrent, évidemment.

Les guerres entretiennent donc la disette quasi permanente causée par la surpopulation. Le terrain est propice à l'apparition de maladies, comme la peste. Le climat de misère et d'angoisse du moyen âge tardif est bien exprimé dans les oeuvres de Jérôme Bosch.

En 1428, le dimêgne (le dimanche) devant le saint Katheline, Rasekin fis Libert de Sepfawe manans a point a Awirs vinve par devant le cour de Yvo (Yvoz Ramet)…(Relieff d'un demi bonnier de terre, mentionné dans les archives du Val-Saint-Lambert)  

Vers 1450, la fille de Louis de Sefawe et de Jeanne de Clermont  épouse le damoiseau d'Avister (hameau voisin de Sept Fawes) dans le comté d'Esneux. 

Vers 1450, le propriétaire de la ferme château d'Anglore à Rotheux-Rimière est Deseptfawe Wathij. 

En 1463 il est mentionné le nom de Guillaume de Septfawe dans la charte n° 1146 des archives du Val-Saint-Lambert. 

En 1467, défaite des milices liégeoises opposées aux troupes bourguignonnes à Brusthem près de Saint Trond, la ville de Liège perd ses privilèges. 

Le 3 novembre 1468, la ville est mise à sac et rasée par les troupes bourguignonnes de Charles le Téméraire, en représailles au coup de force tenté par les six cents Franchimontois dans la nuit du 29 au 30 octobre.

Les princes-évêques, d'abord soumis au Saint Empire, passèrent dans la sphère d'influence Bourguignonne.

Charles le Téméraire (1467-1477)

Charles le Téméraire est un souverain impulsif et dépourvu de diplomatie. Il veut souder la Bourgogne, terre ancestrale, à ses fiefs néerlandais. Pour atteindre son objectif, il emploie la force, mais ses guerres de conquête se solderont par un échec, plus particulièrement vers la fin de son règne.

La sanglante annexion de la principauté de Liège constitue un des épisodes marquants de ce règne. Les Liégeois se sont soulevés contre leur prince-évêque, soutenu par Charles le Téméraire. Les milices urbaines, composées, entre autres, de 600 Franchimontois, sont écrasées. De nombreuses villes et communes, comme Dinant, et Liège elle-même, sont systématiquement mises à sac et détruites.

Sur le plan national, Charles le Téméraire se considère comme un souverain de droit divin. Il dénie tous droits ou privilèges à ses sujets. Pour renforcer l'influence princière sur les institutions judiciaires, il fonde à Malines un Parlement. Cette Cour suprême juge en dernier ressort et remplace le Grand Conseil ambulatoire. Toujours à Malines, il instaure deux Chambres des comptes centrales, qui remplacent les Chambres régionales de Bruxelles et de Lille.

Sur le plan local, il influence la nomination des échevins et met hors jeu les conseils communaux. Les fonctions ne sont plus attribuées au plus compétent, mais au plus offrant. La corruption et l'arbitraire se propagent.

Les nombreuses guerres ont entraîné une augmentation de la pression fiscale. Les fonds sont de plus en plus souvent versés collectivement par les régions. Depuis 1471, le duc négocie sur ce point avec l'assemblée de leurs représentants réunis : les États généraux. L'entretien de l'armée de Charles le Téméraire coûte cher à ses sujets, et les défaites successives provoquent un sentiment de gaspillage. La mort du duc, en 1477, provoque, dès lors, un soulagement généralisé dans l'État bourguignon.

La principauté de Liège n'a appartenu que très brièvement à la maison de Bourgogne, entre 1468 et 1477.

Marie de Bourgogne (1477-1482) et le grand privilège

La brusque disparition de Charles le Téméraire laisse le pouvoir aux mains de son unique héritière, Marie de Bourgogne, sa fille. Elle n'est pas préparée à cette succession et la France en profite pour s'emparer des territoires bourguignons. D'autre part, les États généraux exigent de la duchesse qu'elle leur restitue les privilèges abolis par son père. En échange, les États la reconnaissent comme héritière et lèvent une armée pour contrer les attaques françaises.

En 1477, Marie de Bourgogne est donc contrainte d'accorder le "Grand Privilège" aux États généraux. Le Parlement de Malines est remplacé par un Grand Conseil, au pouvoir limité. Les Cours des comptes centralisées sont abolies et les instances régionales sont remises à l'honneur. Les États généraux sont libres de se réunir et le souverain doit obtenir leur accord pour faire la guerre ou lever des impôts. Les privilèges provinciaux et urbains sont rétablis en matière de justice et d'administration. Enfin, la pratique du commerce est libéralisée dans les différentes régions. Les États généraux et les régions réaffirment leur reconnaissance de la maison de Bourgogne, à l'exception de toute autre dynastie.

La même année, Marie de Bourgogne épouse l'archiduc Maximilien d'Autriche. Il appartient à la dynastie des Habsbourg et est le fils de l'empereur germanique. Le statut de prince consort permet, à cette époque, à Maximilien de prendre une part active dans les affaires de l'État. Très rapidement, il cherche à limiter les droits de ses sujets.

Entre-temps, la France s'est emparée des territoires bourguignons et menace d'envahir ensuite les fiefs néerlandais. Les troupes françaises sont repoussées, mais les escarmouches se poursuivent jusqu'en 1482. Sous la pression des États généraux, Maximilien signe alors la paix avec la France.

Après la mort de Marie de Bourgogne, ses possessions passent à la maison des Habsbourg. Les provinces belges sont intégrées dans un royaume qui deviendra empire, et leurs intérêts sont désormais subordonnés à ceux des autres possessions des Habsbourg.

Le duc de Bourgogne, Philippe le Bon, mit à la tête de la principauté de Liège son neveu Louis de Bourbon, qui fut assassiné par Guillaume de la Marck, le "sanglier des Ardennes", en 1482.

La justice avant et pendant la période bourguignonne

La justice est généralement rendue par les tribunaux échevinaux, dans les villes, et par les seigneurs, à la campagne. Ils appliquent le droit coutumier.

A l'époque, la séparation entre les pouvoirs judiciaire et législatif n'existe pas. Les ducs de Bourgogne cherchent à s'immiscer dans l'organisation judiciaire pour étendre leur pouvoir politique.

Les différentes régions sont donc dotées de tribunaux princiers, les Chambres du conseil. Elles révisent les jugements rendus par les tribunaux échevinaux et locaux. Au-dessus des Chambres du conseil se trouve le Grand Conseil, cour suprême centrale pour les conseils régionaux. Les territoires situés à l'ouest de l'Escaut, qui appartiennent en théorie à la France, disposent quant à eux d'une possibilité d'ultime recours auprès du Parlement de Paris, la cour suprême française.

Ces cours de justice ducales sont composées de juristes qualifiés qui appliquent le droit romain. Ils tentent d'introduire un système juridique unifié et d'évincer le droit coutumier. Les officiers de justice ducaux sont autorisés à ouvrir une enquête de leur propre initiative. Une plainte formelle, déposée par l'une des parties, n'est plus nécessaire pour engager des poursuites. La justice sort donc de la sphère privée ou familiale - règlement de comptes internes - pour devenir l'affaire de la société entière, dans un cadre judiciaire uniformisé.

L'état se réserve, en particulier, le droit de juger les crimes et délits majeurs. Les différends moins spectaculaires (héritage, propriété foncière) restent généralement de la compétence des tribunaux ou des seigneurs locaux.

Le 4 octobre 1475 : Convention devant les maires et masuyers d’Amay : parmi les témoins : Jean de Septfawe, prêtre, curé d’Ampsin. 

Le 27 novembre 1478 : Acte d’emphytéose : mention dans l’acte de Jean de Septfawe, prêtre, curé d’Ampsin. Il semblerait que ce prêtre se rattachait aux Setfau-Warfusée car sur sa sépulture (à Amay) il y a un écusson: écartelé: au1, un lion; aux 2 et 3, semé de fleurs de lis; au 4, une rose.(armes de Setfau-Warfusée)

Dans le recueil d'épitaphes d'Amay, il est mentionné: Chi gist honest homme Jehan de Seffau. Qui trespassat l'an M.CCCC et LXXIX, le XXIIII jour du moix d'Apriel (24-04-1479). Et Damehel Jehenne son espeuze. Pri por ist.

De 1492 … Les Habsbourg … 1580.

Sous Érard de La Marck et ses quatre successeurs (1505-1580), [ le niais Corneille de Berghes (1538-1544), l’intelligent Georges d’Autriche, oncle de Charles Quint (1544-1557), le faible Robert de Berghes (1557-1564) et enfin, le laborieux Gérard de Groesbeck (1564-1580) ] seigneurs, chanoines et paysans redressent les murs et rajeunissent les chaumes, des destructions des ducs de Bourgogne et Charles le Téméraire.

Commencé sous le cardinal Érard de La Marck (1506-1538), qui adjoint à la cathédrale un palais des Princes-Évêques (1538, reconstruit en 1737 et devenu palais de justice) et rénove l'église Saint-Martin (965, reconstruite en 1506), lieu de célébration de la première Fête-Dieu (1246), le réveil culturel de Liège est favorisé par une prospérité exceptionnelle (métallurgie, charbon) et par la paix que sa neutralité assure au pays.

Après la mort de Marie de Bourgogne, les principautés belges passent sous la domination des Habsbourg. Durant le règne de Charles Quint (1515-1555), la Belgique se distingue par son taux élevé d'urbanisation. Anvers est le centre commercial et financier de l'Europe occidentale. La première moitié du XVIe siècle marque une période de prospérité. Les arts et les sciences sont florissants.

Une forte croissance démographique accentue toutefois le problème de la pauvreté. Sous Philippe II (1555-1598), roi d'Espagne et des Pays-Bas, l'agitation sociale grandit. Entre-temps, le protestantisme s'est propagé dans les Pays-Bas. Philippe II, souverain catholique, est déterminé à combattre la Réforme par tous les moyens. Son despotisme politique et religieux se heurte à l'opposition de la noblesse et de la bourgeoisie.

Les tensions se transforment en un mouvement d'insurrection générale contre Philippe II. Les protestants radicaux réussissent à chasser les troupes espagnoles des provinces du nord (les actuels Pays-Bas). Les provinces du sud (l'actuelle Belgique) sont reconquises par les Espagnols. La prise d'Anvers par l'armée espagnole, en 1585, marque la coupure définitive entre Pays-Bas du nord et du sud. Dans les provinces du sud, sous domination espagnole, le catholicisme obligatoire est réinstauré.

La principauté de Liège est restée indépendante. Le protestantisme y connaît un succès plus modéré, mais, là aussi, les calvinistes sont victimes de poursuites. Au cours du XVIe siècle, la principauté réussit, de manière satisfaisante, à assurer sa neutralité par rapport aux territoires voisins.

En 1540, Wathij Deseptfawe (dit Gerbesaije) est maïeur de Clermont sous Huy.

En 1565, début de la "guerre des gueux", nom donné par le conseiller Berlaymont aux nobles wallons, flamands et néerlandais, catholiques et calvinistes, unis contre les Espagnols.

La production de charbon augmente fortement ainsi que le nombre de fourneaux.

En 1572 Guillaume le Taciturne, prince d’orange (ainsi que des Espagnols) pille et brûle les alentours de la cité de Liège et des pillards foulent le pays de Liège. Le cardinal de Groesbeck parvient malgré tout à maintenir une forme de neutralité.

Plusieurs personnes intriguent pour obtenir l’évêché‚ de Liège (l’archiduc Mathias venu des Pays Bas, le duc d’Anjou frère du roi de France etc..), mais sur recommandation de Sa Grâce mourante (Groesbeck) le Chapitre élit Ernest de Bavière, troisième fils du duc de Bavière et petit-fils de l’empereur Ferdinand 1er, frère de Charles Quint.

L’élection d’Ernest de Bavière, survenant en pleine crise (affaiblissement du florin liégeois), marque, dans l’histoire liégeoise, le début d’une nouvelle époque.

La ferme de Fawes. 

La ferme des Fawes se trouvait " au sentier qui va de Saint-Severin à la Vaux de Nandrin ". 

Nous en trouvons les propriétaires au 16me siècle portant le nom de la terre sans savoir quelle est leur origine. Ce sont: en 1562, Pirlot et Bastin de Fawes; en 1588, Bastin (Sébastien) de Fawes qui fait relief (A.E.L., Chambre des Comptes, reg. 498 fol.70.); en 1590, le même Bastin de Fawes, demeurant aux Fawes, qui avec son gendre Reunewar de Halleux, fils de Wathieu, demeurant à Aux Houx hypothèquent leurs biens. 

En 1593, Bastin cède une rente de 13 florins sur sa maison des Fawes (A.E.L. Echevins de Liège, 646]1124, fol.151 et 260 - 646]1118, n° 4, fol 113.). Mais un sinistre se produit qui détruit les immeubles entre 1593 et 1597 ; car, en cette dernière année, Bastin de Fawes loue à Nicolas delle Rée, 14 bonniers "où il y a en ci-devant une maison , grange, étables, prés, terres et pachis, qu'on dit des Fawes, en un seul bloc, joignant d'amont et vers Meuse au tige et real chemin ; d'aval à la "piesente"(sentier) allant à Saint Séverin, vers Ardenne aux héritages Pacquay de Magnery et à ceux du Prieuré de Saint-Séverin" et d'autres terres de moindre importance (A.E.L Abbaye du Val Saint Lambert, reg. 161 fol. 434).  

Il est évident que les bâtiments ont été détruits et ils n'étaient pas reconstruits un siècle plus tard. Les collecteurs des tailles du ban de Nandrin attaquent, le 14 juin 1685, François et Gilles Collette possesseurs des biens et l'acte spécifie : "les biens et héritages qu'on dit des Fawes où il y a eu du temps passé maison bâtie, étables, grange, au lieu nommé la cense des Fawes joignant à la voie qui va de Saint-Séverin, à la Vaux" (A.E.L. Abbaye de Val-Saint Lambert, reg.161, fol. 422)  

En 1699, le céarier Foccroule note au sujet de ces terres : "Situées proche Saint-Séverin. La communauté de Nandrin a saisi pour défaut de paiement des tailles, la plus grande partie ; les jésuites de Liège, possèdent une partie. Nota : le sieur Bawin les prendra après avoir saisi (A.E.L. , Chambre des Comptes). 

Le bien des Fawes avait vécu. 

En 1581, scission des 17 provinces en 2 blocs rivaux: Pays-Bas du Sud ou espagnols (futur royaume de Belgique) et Provinces-Unies calvinistes (futur royaume des Pays-Bas). Blocus maritime d'Anvers par Provinces-Unies: décadence du commerce maritime. 

Ernest (1581-1612), Ferdinand (1612-1650), Maximilien-Henri (1650-1688) et Joseph-Clément (1694-1723).

Naissance avec date exacte d'une première Defawe Dieudonnée le 04/11/1590 à Hermalle sous Huy. 

L’église de Hermalle sous Huy, a été consacrée en 1597 sous le règne du Prince Evêque de Liège Ernest de Bavière. (trouvé dans l’historique de Hermalle microfilm 0624227). 

Naissance avec date exacte d'un premier Defawe Noel  le 24/06/1598 à Nandrin. 

Naissance avec date exacte d'une première Defawe Marie le 27/03/1601 à St Georges sur Meuse et dans le même village le 27/01/1613 d'un Defawe André. 

Ernest (1581-1612), Ferdinand (1612-1650), Maximilien-Henri (1650-1688) et Joseph-Clément (1694-1723).

Les trois derniers princes délaissant la principauté, les sujets parviennent vis à vis de la France, des Provinces-Unies et de l’Espagne à une reconnaissance de neutralité.

La maison du munitionnaire Jean Curtius (1628), en bord de Meuse, date de cette époque faste qui voit également le développement de l'armurerie et de la verrerie. En 1684, la dynastie ecclésiastique des Wittelsbach, qui règne depuis un siècle, parvient à abolir la démocratie communale.

Cependant entre 1688 et 1694 le Chapitre élit un seigneur du pays Jean-Louis d’Elderen qui se croit obligé d’adhérer à la ligue d’Augsbourg qui est contre Louis XIV alors que celui-ci avait fait alliance avec Maximilien-Henri.

Ce qui provoque le bombardement de Liège en 1691 et la prise d’assaut de Huy en 1692.

Dans les registres de Villers le Temple, il est signalé la mort de nombreuses personnes (+ de 181) entre Avril 1636 et mai 1637, avec le terme « mort de la contagion ».
Le curé Régnier Werpin de Terwagne-Les Avin, signale que en 1636, il y avait la peste à Avent (? Les Avin)., il meurt lui même de la peste le 09/08/1636, ainsi que la plupart des cultivateurs de la région.

Naissance avec date exacte d'une première Deseptfawe Isabelle le 06/10/1645 à Villers le Temple.

Le curé de Terwagne-Les Avin, signale, "en 1671 ont commencé des guerres qui ont désolé et ruiné tout le Condroz par les exactions des Chefs et les pillages des soldats, et les désordres de tout genres que les armées trainent ordinairement à leurs suite. Ces guerres, a plusieurs reprises on duré environ trente ans..." et aussi  "le 11 novembre 1674 une femme meurt de peur en fuyant une cohorte de soldats de l'empire qui assiègent le château de Huy".

Le curé de Terwagne-Les Avin, signale que durant le mois d'août 1676, "Tous le pays étant infesté de soldats" et aussi "en 1676 beaucoup de personnes sont mortes de la dysenterie qui régnait avec Intensité". 

Dans les registres de Ellemelle, il est fait référence le 19/05/1685 à un lieu nommé "les sept fawes".

Dans les registres de Nandrin, il est mentionné que des actes n’ont pas été transcrits dans les documents de l’église par suite des guerres en 1691 et 1692.

Dans les registres de Villers le Temple, il est signalé qu’il y a un tremblement de terre le 23/12/1692 à 2h ¼ après midi, et de nouveau le 28/12/1692 à 6h du matin (il ne semble pas y avoir eu de dégât important).

Le curé de Louveigné (Province de Liège) inscrit dans le registre des actes de naissances:

" Le quatrième d'octobre 1689 les françois de la garnison de Luxembourg ont bruslé les bourgs de Stavelot et Malmedij sans savoir pourquoij. Bien d'honeste gens ruinez et coeurs désolez."

" La ville de Liège at esté bombardée par l'armée de France sous le marquis de Boufflers dans les festes de Pentécoste sur le commencement de juin 1691." Le curé pasteur Jean de Ponte de Louveigné spécifie que c'est le 4 et 5 du mois de juin et "ou il eut, incendie, fracas et ruines d'un prix inestimable". 

" Le 18me 7bre 1692 s'est fait à Louveigné et allentour à deux heures et un quart après midij un tremblement de terre, qui renversat les sommets de quantité de cheminées. La fontaine du moulin de Stenva et plusieurs autres furent taries."

Le curé de Terwagne-Les Avin, signale, "en 1694 il est planté par toutes les provinces de l'Europe des poteaux parmi les champs, aux chemins croisés et fourches, avec des écriteaux montrant les villes et lieux ou les dits chemins conduisent; ... et finalement en 1701 il est planté partout dans le pays de Liège".

LES PAYS-BAS DU SUD SOUS LES ARCHIDUCS ET L'ESPAGNE (1585-1715)

Après 1585, les Pays-Bas du sud, exception faite de la principauté de Liège, sont soumis à la couronne d'Espagne. La religion catholique est obligatoire. En 1598, peu avant sa mort, Philippe II accorde aux provinces du sud un statut semi-indépendant. Les archiducs Albert et Isabelle gouvernent le pays. L'Espagne leur accorde une large autonomie en matière de politique intérieure. En 1621, l'archiduc Albert meurt toutefois sans descendance, et les provinces du sud retombent sous la souveraineté directe de l'Espagne. Les Pays-Bas méridionaux vont, dès lors, subir les conséquences du déclin de leurs maîtres espagnols. De nombreux territoires sont perdus définitivement, au profit de la France et des Provinces-Unies du nord.

L'administration des Pays-Bas s'hispanise graduellement. La contre-réforme freine les progrès de la science. Durant la première moitié du XVIIe siècle, la population rurale se remet lentement des guerres du siècle précédent. Sur le plan économique, l'industrie doit se tourner essentiellement vers les produits de luxe. Anvers décline et cède sa place de plaque tournante de l'économie européenne à Amsterdam .

La deuxième moitié du XVIIe siècle annonce une nouvelle période de malheurs. Les Pays-Bas du sud sont touchés par une crise économique due à la surpopulation et à la concurrence étrangère. Les guerres de Louis XIV ravagent les provinces belges. En 1695, la ville de Bruxelles est délibérément détruite par les troupes françaises, après trois jours de bombardements, du 13 au 15 août.

Le temps des Princes de Bavière.

En 1715, les Pays-Bas du sud sont cédés à l'empire des Habsbourg (Autriche). Une période paisible commence, troublée seulement par l'occupation du territoire par les Français, entre 1744 et 1748. Les souverains autrichiens veulent appliquer les principes du siècle des Lumières et accordent davantage de libertés.

Les tentatives de l'empereur Joseph II pour réformer radicalement l'Etat déclenchent toutefois la révolution brabançonne (1790). Mais en moins d'un an, la discorde entre progressistes et conservateurs fait retomber le pays sous la domination autrichienne.

Dans la principauté de Liège, le régime dépend des convictions conservatrices ou éclairées du prince-évêque. En 1789, une révolution progressiste éclate contre la politique, considérée alors comme réactionnaire, du prince-évêque au pouvoir. Elle est réprimée par les Autrichiens au cours de leur campagne de reconquête des Pays-Bas du sud.

En 1792, la principauté de Liège et les Pays-Bas autrichiens sont envahis par la République française, puis reconquis en 1793 par l'Autriche. En 1794, ils sont définitivement annexés par la France.

La principauté de Liège, restée catholique, voit s'affronter les conservateurs et les progressistes. Chaque partie fait appel à une grande puissance étrangère, et Liège n'est donc par épargnée par les guerres extérieures. Toutefois, l'économie n'en souffre pas. Au contraire, le déclin économique des Pays-Bas du sud accélère le développement de la principauté. Le secteur des armes et l'industrie textile Verviétoise en sont les principaux bénéficiaires. 

L'évolution des techniques et la croissance démographique jettent les bases de la révolution industrielle du XIXe siècle. La construction des premières grandes chaussées pavées favorise le trafic commercial. Vers 1720, la Compagnie d'Ostende est tellement prospère qu'elle peut concurrencer les grandes puissances engagées dans le commerce du thé. L'empereur est alors amené, pour des raisons dynastiques, à démanteler cette Compagnie, en 1727.

En 1709 testament rédigé par le(curé) Notaire de Jeneffe pour Thomas Defawe.

Transcription selon la copie du testament.

Cejourdhuy…du mois de…mille sept cens et neuf en presence de moy soubsigné Notaire encecas, et des tesmoins cij après denomé comparut personellement Thomas DeFawe Lieutenant Maijeur au Ban de Havelange, lequel estant au lit de la morte d'un coup de Baijonette malheureusement recu par des soldats.

Dans la maison de la grande cense Dejeneffe, après avoir rappellé ses sens, qui sont a présent aussi bons et entiers qu'ils les aijt jamais eu, m'as priez dereduire par ecrit sa dernière volonté touchant le salut de son ame, qu'il recommande à Dieu, à la très Ste Vierge, mère de son sauveur et à son ange gardien, et a ses bons patrons St Thomas et St Lambert, aussi bien qu'a l'egard du peu de bien que Dieu luij a permis de posseder en ce monde, voulant que sa femme et ses enfants ou les mambours d'iceuse tant du premier que du 2eme lit agreent, et embrassent amiablement et sans murmures cette presente disposition apres sa morte avec la mesme veneration reconnoissance et aflection qu'ils luij ont tesmoigné pendant sa vie.

Premier il veut que son corps soit enterré dans la Cimetiere de Jeneffe et que ses exeques y soient faites honnestement selon son etat en ij muitants ses plus proches parens, et les pretres du voisinage Hamois de Porcheresse Barvueaux, Verlée Bu ?in et Havelange avec le Sr Greffier dudit Havelange, et le Sr D'abremont de Barvueaux, ausquelles eglises on donnerat a chaque un flambeau pour avoir une messe et esse recommandé aux prières du peuple dans les paroisses susnommées.

Secondement il ordonne que l'on fasse dire trente messe après ses exeques faites pour le repos de son ame par son propre pasteur au lieu de sa sépulture sil sepeut ou autrement a la disposition de son curé.

Et quand au bien temporel dont Dieu l'as laissé jouir jusquà present, voicij la disposition qu'il en as faite de son propre mouvement et selon son inclination se croijant puissant de le faire.

Premier il laisse a Anne Marie sa plus jeune fille du premier liet, la maison dite Gaspar Thonet, avec le cortil et jardin ij joindants avec les charges ij affectées et toutes celles pretensions et utilités qui en peuvent cij apres refuites en cas de purgement, reprisses ou autrement.

En outre il luij laisse quatre fl rente afsens sur la maison Thomas le Cheftain a Porcheresse, item quarante cinq part qu'il as a Fraiture en Condroz, item une terre provenante de Antoine Sengles.

Il laisse a ses deux filles du deuxieme liet la maison ditte du Serinier avec le cortil jardin et appendices comme il le possede et en cas de purgement, les frais a rembourser et exposes pour lesdits batiments se ressinieront aux susdit enfans ou a leur mambours, sans que la mere j'enpuisse fenir n'ij en disposer a leurs prejudice.

Il laisse a Jenne sa fille aïnée outre les meubles dont il l'as avantagée pour son mariage avec Henrij Rochettes, vint betes a laines, nij des meilleures nij des pires qui luij seront livrees d'abord apres sa morte.

Il laisse a sa fe………………………ou il reside avec les …prés pachis cortils, ahenire et outes telles appartances ou appendices de la dite maison qu'il as repris de Jean Dehuaux, voulant qu'elle en soit Dame et maitresse comme il l'etait se son vivant en acquittant les charges que doit ledit bien sauf que les dix stiers spute rente sur la maison Gille Delmelle suiverons a Anne Marie sa fille cij devant nommee, la dite Marie jouirat pareillement de tout son meuble Chevaux beufs, vaches betes a laines porcs chariots, ijposes ervers et touts autres attirails de labeur linges vaisselles, coffres et de toutes autres pices de meubles appartenants au dit Thomas DeFawe son maris a charge de paijer toutes dettes rentes ou arriere qui se trouveront liquides apres la morte du testateur, et dont elle as elle mesme la connoissance.

Conditionne toutesfois que hors de ce meuble cij dessus specifies elle donnerat a Anne Marie cij dessus nommée une charue equipée des deux chevaux de quinze ecus chaque et de deux beufs de dix ecus la piece, avec les attellées necessaires a la dite charue.

Item il laisse a la ditte Anne Marie trois pairs de linceuils, une dousaine de serviettes, quatre plats et six assiettes d'estain.

Et comme il pourras arriver que Marie sa femme passant a des secondes nosces n'auroit la mesme affection pour les deux filles(Marie Agnès) …rserées d'elle, il leurs laisse des a present la moitié du meuble restant a partager avec la mere, ou la valeur d'iceluij selon une estime de bonne foij, que la mere serat obligée de leur donner lorsqu'elle seont agée de vint et un an, et plustost su cause raisonable se trouve de le faire, sur tout du coté de la mere, ou d'un beau pere, faute d'en avoir le soin convenable, comme des … parents doivent faire en quel cas les dittes deux filles se trouvant debouttée ou negligée avant l'age cij devant repris sont en droit des a present par cette sienne derniere volonté de pretendre sur ledit bien chacune quinse ecus par an pour leurs subsistance ou entretenance jusqua l'age de vint et un ans auquel tems laditte m… les ameublerat comme dit est de la moitié parte du meuble luij laisse, ou la valeur

Ne voulant pas que cette precaution donne lieu audittes filles de desobliger leur mere ou de s'en prevaloir pour la chagriner.

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Le 17 octobre 1717, dans un document épigraphique de la Hesbaye Hutoise il est mentionné " ... Jean de Warnant, seigneur de la Neuville, Goesnes, Sept-Fawes, Filées, etc ..."

Dans les registres de la paroisse de Nandrin, il est signalé en 1724 qu’il y a un lieu « fawe » entre Saint Séverin et Nandrin (Nandren).

Dans les registres de la paroisse de Banneux, le curé pasteur Henri André de Remouchamps, signale le 06/08/1724 qu'il y a un lieu pour des naissances dénommés: " Aux fawes". 

Naissance avec date exacte d'un premier Desefawe Toussaint le 13/10/1735 à Tohogne. 

Naissance avec date exacte d'une première Defawe Anne Marie le 11/02/1738 à Ellemelle.

En 1749 "Dégâts affreux à Huy avec le débordement du Hoioul".

En 1769 "Epidémie importante à Ampsin".

LA PÉRIODE FRANÇAISE (1794-1815) 

En 1792, les Pays-Bas autrichiens et la principauté de Liège sont envahis par les troupes républicaines françaises. L'année suivante, ces territoires sont reconquis par les Autrichiens. Une nouvelle campagne militaire française repousse définitivement l'armée autrichienne. Les territoires annexés sont soumis aux mêmes lois et institutions républicaines qu'en France. Lorsque Napoléon s'empare du pouvoir, la Belgique est intégrée dans l'empire français. L'empereur met en place un nouveau cadre juridique de droit civil : le code Napoléon. Ce code servira de modèle au futur code civil belge.

Durant la période française, la révolution industrielle gagne nos régions. Depuis la Grande-Bretagne, des machines à vapeur sont introduites clandestinement en Belgique. Les usines se construisent, parfois avec l'aide d'immigrés britanniques. La Wallonie devient la région la plus industrialisée du continent européen. Gand est la seule ville industrielle de Flandre. Le port d'Anvers tire profit de l'occupation française, grâce à la levée du blocus néerlandais.

Le gouvernement français instaure le service militaire obligatoire. De nombreux Belges sont enrôlés, contre leur gré, dans les armées impériales. Sous le régime napoléonien, la liberté politique est inexistante. En Flandre, l'usage de la langue néerlandaise est réprimé et les publications dans cette langue sont interdites.

Extraits du "Livres des publications faites au Prône des constitutions des tenants et Mambours" de la commune d'Abée-Scry par le pasteur Jean Joseph Dehut, ex Givet.

1789 25 janv 3 Dim après l'épiphanie.

+NB Quelques personnes ayant coutume de sortir de l'Eglise, au moment, où le prêtre se dispose à descendre de l'Autel, pour faire l'instruction; la plûpart sans autres raisons, que celles de faire comme les autres, c'est à dire, sans raisons; et le mal gagnant: le zèle, aujourd'hui, me porta a une démarche, que j'avois, depuis quelquetems préméditée. Lors donc que je fus descendus au balustre, le monde sortant encore; j'annonçai que puisqu'il existoit une obligation relative, au curé de faire le Prône, et aux paroissiens d'ij assiter; nous attenderions le retour de ceux qui etoient sortis, avant que de commencer l'instruction; et qu'entretems, nous allions continuer la messe // sur le champ le monde est rentré dans l'eglise. Après l'offertoire et les encencements ordinaires, j'otai ma chasuble; ainsi que je le faisois, cij devant, après l'evangile; et je descendis de l'autel. Je commençai faisant une courte discression sur les devoirs d'un Curé et aux dis paroissiens, à l'egard de l'instruction; et une exhortation aux dits mes paroissiens, d'y être plus assidus et plus attentifs que jamais. Le remède me parut violent; mais tel cependant, que le mal invétéré le demandoit: en effet, il opera, par la grace de Dieu, le changement que je desirois; ceux qui étoient enfante, le reconnurent, et eurent honte de l'avoir commise; toute la paroisse applaudissante au zele qui m'avoit animé, et blamante leur indifférence pour la parole de Dieu. Ainsi, Dieu m'aidant, j'arrêtai le cours du scandale, qui commençoit déja a entrainer plusieurs maintenant, je ne sais ce que dois faire pour la suite; S'il n'est pas plus a propos que je fasse l'instruction, comme aujourd'hui après l'offertoire; que, comme cij devant, après l'évangile. Je crois qu'on sera moins tenté de srtir de l'église après l'offertoire, qu'après l'évangile; la messe étant plus avancée, et n'ayant plus alors de Credo, dont le chant servoit de signal pour rentrer dans l'eglise au reste, j'eprouverai avec la grace de Dieu.

1790 10 de l'an Dim dans l'octave.

+NB. Quelques filliettes, separantes au delà de leur conditions et peut être de leurs moïens, aijant coutume de n'entrer a l'eglise que vers le gloria in exelsis , pour se faire regarder; et plusieurs autres commençantes a suivre le méchant exemple; j'ai dis, après le prône d'un des dimanches de l'avent, qu'il étoit honteux pour les habitants de Scrij d'arriver si tard à l'eglise; tandis que ceux d'Abée s'ij rendoient exactement pour le dernier coups; que cela ne pouvoit provenir, ou que de leur paresse et leur indifférence pour les Saints mystères, et leur Salut; ou que de l'orgueil et la vanité dont certaines personnes paroissent atteintes; ne voulantes, semble-t-il, entrer dans l'eglise qu'au gloria in excelsis  , afin que tout le monde voie leurs beaux habits: voilà, qui est indigne ! de paroite, avec tant d'orgueil, aux pieds d'un Dieu, qui vient s'abaisser, jusqu'à vouloir habiter au milieu de nous; et pour nous, s'anéantir, et se sacrifier sur cet autel. Ceci prononcé avec indignation(:car j'étois indigné de toutes ces gloriettes:) fit une telle impression, que ces jeunes-filles honteuses et probablement repentantes, vinrent toujours, depuis ce tems-la, les premières à l'Eglise; et tout le monde se trouva depuis au commencement de la messe. Ce que j'écris ici, c'est pour vous, Mon cher successeur; afin que vous veillez, avec attention, sur votre troupeau.

Notes importantes.

Cette année 1794 qui fut celle de la seconde et dernière entrée des armées françoises dans le païs de Liege, la chapelle d'Abée, d'abord et a l'improviste entourrée des avant-postes, a été volée, la veille de leur départ: les chasseurs à cheval, qui bivuaquoient à l'entour, depuis plus d'un mois, forcerent une fenêtre, et enleverent le Calice et tous les linges. Le calice avoit coupe et paterre d'argent et pied de cuivre; il appartenoit au benefice de Tilliesse; on l'avoit prêté à la chapelle d'Abée, en attendant que celle-ci auroit le moïen de s'en faire faire un. il n'a pas été possible, depuis l'arrivée des avant-postes, d'ouvrir la Chapelle, pour en retirer le mobilier, attendû que les chasseurs en vouloient faire leur caserne, ou leur écurie // les françois arrivèrent le 15 aout et ils marcherent en avant le 16 septembre.. La nuit du 5 au 6 janvier 1797 l'eglise paroissiale a été aussi volée; Des voleurs, entrés par une fenêtre du côté du nord, après avoir inutilement esaïé, a celle de la sacristie, pénétrerent dans la sacristie; où se trouvoient déposés, le saint Ciboire, la boëtte au viatique, celles des infirmes, du St Chrême, et des catéchumenes. ils ij pénétrerent d'autant plus facilement, que Mr le vicaire avoit oublié d'en fermer la porte à la clef, lorsqu'il en sortit, après moi, le soir, où nous avions été confesser. Le lendemain matin, ô horrible profanation ! Mr le vicaire, allant dire la première messe, vit les saintes hosties éparses çà et là, dans les bancs, au pied de la fenêtre, par laquelle les sacrilèges étoient entrés et sortis: il me fit appeller; et nous nous mimes en devoir de recueillir, avec soin, les saintes hosties, de nettoïer les bancs et le pavé, de purifier ce lieu; et d'en mettre les immondices dans la piscine: après les avoir scrupuleusement visitées. Le ciboire appartenait à la confrèrie de notre Dame de Tilliesse; on s'en servoit, alors, parcequ'il étoit moins précieux que celui de la paroisse, que j'avois caché, avec les autres argenteries. Le 5 février suivant, Joseph Claux, en passant auprès de la terre au dessus de l'hatienire de Rambour, s'apperçu d'une chose qui jettoit quelque éclat, dans la terre, vers le coin: il s'en approcha; vit et releva une pièce du Ciboire volé; et me l'apporta. C'étoit un vase en cuivre doré, qui ornoit le dessous de la coupe du ciboire. Nicolas Renaud, neveu de D.D: fouarge notre marguiller, et toutes les personnes de ma maison étoient présentes, quand j:claux me remit cette pièce en mains; en racontant son aventure, je la fis voir, à l'instant, à Mr Mormaux, à Mr le directeur des Religieuses de Val Notre Dame et à Mr le notaire Derij, qui se trouvoient pour lors chez moi. Mr le vicaire l'a reconnue, ainsi que le marquiller, pour avoir fait partie du ciboire. J'ai donc cette pièce, et outre cela, un morceau d'une mauvaise jaretierre de laine tricottée, que le petit Barthel, fils fils de Jaques-Chenneux, trouva dans le cimetière, sous la fenêtre brisée de l'église , le jour des Rois; et qu'il me mit en mains, ce même jour, en présence de toute les personnes de ma maison. Le 31 mars, Nicolas Renaud trouva, dans la susditte terre, au dessus de Ramboux, le pied du ciboire, en cuivre doré, qui étoit forcé et que le marquiller m'a mis en mains.   .........

En 1815, la défaite de Napoléon à Waterloo met fin au régime français.

1801 et 1802 sont des années maudites pour les généalogistes. C'est l'époque juste avant le concordat qui a permis au clergé de ne plus travailler dans le secret.

De nombreux registres de cette époque n'existent plus ou n'ont jamais existé vu le contexte dans lequel ces personnes exerçaient leur sacerdoce. L' Etat-civil n'existait pas encore.

LA PÉRIODE NÉERLANDAISE (1815-1830)

Après la défaite de Napoléon, les alliés décident, lors du Congrès de Vienne, de créer un État tampon au nord de la France. Les Pays-Bas du nord et du sud, ainsi que la principauté de Liège, sont réunis en un seul État : le Royaume-Uni des Pays-Bas. Guillaume Ier d'Orange en devient le souverain.

Guillaume Ier stimule le développement industriel de la Belgique. Il soutient la mécanisation de l'industrie, améliore l'infrastructure des moyens de communication et offre un soutien financier aux entrepreneurs. Les grands industriels wallons et gantois appuient sa politique. L'industrie rurale non mécanisée de Flandre souffre, elle, de la concurrence des grandes usines et l'insatisfaction s'installe.

L'église catholique soutient l'opposition dans les campagnes, car elle refuse d'accepter un souverain protestant. De plus, Guillaume Ier essaie de réduire le pouvoir de l'Église, ce qui renforce encore la méfiance de celle-ci.

Au niveau politique, le roi est autoritaire. Les libéraux demandent un gouvernement composé de ministres responsables, mais le souverain refuse. En Flandre, Guillaume Ier veut imposer le néerlandais comme langue officielle. Cette mesure contrarie les jeunes classes supérieures wallonne et flamande francophone, qui se sentent menacées dans leur carrière.

En 1828, les catholiques et les jeunes libéraux s'unissent et signent un programme commun. Dans les Pays-Bas du sud, les tensions grandissantes vont déboucher sur une scission d'avec le nord, et sur la création d'un État belge indépendant.

Guillaume Ier (1772-1843), prince d'Orange-Nassau, est roi des Pays-Bas (1814-1840) et grand duc de Luxembourg (1814-1840). Il veut réunir les Pays-Bas du Nord et du Sud. Il est encouragé dans cette voie par l'Angleterre, qui désire établir un État tampon fort à la frontière nord de la France. Le traité de Paris (mars 1814) concrétise ses voeux. Le grand-duché de Luxembourg compense la perte des possessions allemandes de la dynastie des Nassau (congrès de Vienne, 1815).

Les divergences d'opinion surgissent rapidement entre la Belgique et Guillaume Ier. La nouvelle "loi fondamentale" de 1815 suscite l'opposition, concernant notamment la liberté des cultes et le manque de responsabilité ministérielle. Ces tensions poussent le roi à mener une politique de "despote éclairé". Les États généraux se réunissent rarement et, au fil du temps, le souverain mène essentiellement sa politique par arrêtés royaux.

Sur le plan économique, Guillaume Ier relance le commerce, la navigation et l'industrie. Il fait creuser des canaux, fonde des institutions économiques, comme la "Nederlandsche Bank" (1814) et la "Société générale des Pays-Bas" (1822), à Bruxelles. Il met en rapport l'industrie lourde wallonne et les maisons de commerce néerlandaises.

L'incorporation de Liège au royaume des Pays-Bas en 1815, marque l'ouverture de l'Université (1817) et le début d'un essor industriel sans précédent, grâce surtout au sidérurgiste britannique John Cockerill.

Sa politique scolaire et religieuse provoque de nombreux mécontentements, surtout à cause de la formation politique des prêtres (création à Louvain du Collège philosophique en 1825), et de la poursuite des opposants.

Lorsque Guillaume Ier impose la censure à la presse, les libéraux rallient l'opposition catholique pour former ensemble l'"Unionisme", en 1828. La révolution éclate en 1830, et aboutit à la scission du Nord et du Sud, selon les termes du traité des XXIV Articles, signé à Londres le 15 octobre 1831. 

Naissance avec date exacte d'une première Defawe Marie Joseph le 27/08/1830 à Borlon.

LA RÉVOLUTION BELGE (1830-1831) L'insurrection

La révolution belge ne plonge pas uniquement ses racines dans les revendications politiques d'une bourgeoisie, prospère, qui apprécie en fait la politique économique de Guillaume Ier. La situation des classes inférieures est moins favorable. Beaucoup de travailleurs sont sans emploi. La révolution belge a donc, aussi, une origine sociale. L'explosion de la révolte est néanmoins canalisée par la bourgeoisie, pour servir ses intérêts.

En 1830, la récolte est mauvaise et le ravitaillement menacé. Lorsqu'en juillet 1830, la révolution éclate à Paris, l'agitation gagne les couches populaires en Belgique. Au terme d'une représentation de l'opéra "La Muette de Portici", le 25 août 1830, des désordres ouvriers se produisent à Bruxelles. La bourgeoisie bruxelloise veut s'en protéger et crée une garde armée. Le 1er septembre, les responsables de cette milice demandent au prince Guillaume d'Orange, fils et successeur de Guillaume Ier, cantonné à Vilvorde, d'intercéder auprès de son père en faveur d'une séparation administrative entre le Nord et le Sud. Guillaume Ier se sent victime d'un chantage et refuse de céder.

Les désordres prennent alors de l'ampleur. Les volontaires affluent de toute la Belgique pour soutenir l'insurrection. La garde bourgeoise perd le contrôle des événements. Le 23 septembre, l' armée hollandaise entre dans Bruxelles, sous le commandement de Frédéric, le deuxième fils de Guillaume Ier. Cette situation provoque la réconciliation des différentes tendances parmi les volontaires et tous s'unissent contre les troupes hollandaises. Les meneurs de la garde bourgeoise et quelques révolutionnaires forment un comité, qui coordonne avec succès les actions des volontaires. Dans la nuit du 26 au 27 septembre, l'armée hollandaise bat en retraite. Le comité provisoire devient gouvernement provisoire et proclame l'indépendance, le 4 octobre 1830.  

Bibliographie.

La majorité des informations sur l'histoire de Belgique ont été reprises à partir du site Internet : http://www.belgium.fgov.be/abtb/fr_history.htm

Si vous souhaiter avoir des informations plus détaillées sur la principauté de Liège, vous pouvez visiter le site: http://perso.infonie.be/liege06/index.htm
Ce site est particulièrement bien détaillé dans la chronologie de l'évolution de Liège, il comporte également d'autres informations, je reproduis ci-dessous, une partie de la page sommaire de ce site, les icônes des différents chapitres sont fonctionnelles et vous dirigent directement sur ce site et la rubrique concernée:

La Principauté de Liège

Essai de chronologie, jusqu'à son absorption par la France le 9 Vendémiaire de l'an IV.

 


Bonnes Villes


Chronologie


Métiers


Sources